La mémoire épisodique fait référence au souvenir d’informations autobiographiques dans le cerveau et, avec la mémoire sémantique, constitue la division de la mémoire déclarative dans le cerveau. L’information autobiographique, comme son nom l’indique, est tout événement ou expérience directement lié à soi-même. La mémoire déclarative est une subdivision constituant la moitié de toutes les classifications de la mémoire, son homologue étant la mémoire procédurale. La mémoire procédurale, également connue sous le nom de mémoire implicite, est une information apprise du conscient et du subconscient qui est impliquée dans les connaissances nécessaires pour accomplir des tâches.
Un exemple pour illustrer la différence entre la mémoire procédurale et déclarative est de jouer de la guitare. Pour jouer de la guitare, la personne qui joue peut utiliser une connaissance implicite de la façon de jouer, tout comme faire du vélo. Dans le domaine implicite, on peut accomplir une tâche sans faire référence à l’expérience de son apprentissage. Cependant, si une personne repense à un événement spécifique, peut-être en train d’assister à un cours de guitare, elle puise dans sa mémoire épisodique, donc déclarative.
Les problèmes neurologiques sont rarement spécifiques à une région ou à une structure du cerveau, et la mémoire ne fait pas exception. Le lobe temporal médial, contenant l’hippocampe ainsi que le cortex préfrontal, sont les principales structures travaillant ensemble pour obtenir une rétention épisodique d’informations. L’âge, les agents pharmacologiques et d’autres variables peuvent contribuer à modifier ce fonctionnement. D’une manière générale, cependant, ce sont les principales ressources cognitives pour la mémoire épisodique et d’autres fonctions déclaratives.
Les neurosciences cognitives sont un domaine complexe. Rares sont ceux qui ont même une vague compréhension, et pratiquement aucun ne possède une compréhension complète des processus complexes et abstraits impliqués dans la production de la mémoire. Pour ces raisons, la compréhension du cerveau, de la mémoire et du fonctionnement neurologique est souvent spéculative et discutable.
Dans de nombreuses maladies, telles que la maladie d’Alzheimer et l’autisme, il existe des preuves de dommages à l’hippocampe. Cela peut expliquer pourquoi les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer oublient souvent des événements importants de leur vie passée, par exemple un mariage ou la naissance d’un enfant. Cela peut également jouer un rôle dans l’autisme, car les personnes atteintes sont cognitivement compromises de plusieurs façons.
Au fur et à mesure que la détérioration de l’hippocampe et d’autres structures cérébrales devient suffisamment grave, la perte de mémoire épisodique augmente en importance. Si le déclin progressif d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est étudié, par exemple, le patient peut subir de brèves pertes épisodiques, comme oublier ce qu’il a mangé au dîner ou ce qu’il a fait la semaine dernière. Lorsque la maladie progresse, des pertes de mémoire épisodiques plus importantes sont malheureusement ressenties.