Quels sont les différents types de somatisation ?

Les troubles somatoformes résultent de problèmes psychologiques qui prennent une forme physique chez un individu, ce qui signifie que l’individu éprouve des symptômes corporels qui n’ont aucune cause physique. Ce sont des expériences involontaires et ne sont pas produites intentionnellement. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux® (DSM-IV®) reconnaît cinq types de somatisation, notamment le trouble dysmorphique corporel, le trouble douloureux, l’hypocondrie, le trouble de conversion et le trouble de somatisation.

Une personne diagnostiquée avec un trouble dysmorphique corporel est préoccupée par un défaut imaginaire ou exagéré dans son apparence physique. Bien que beaucoup soient considérés comme attirants par les autres, ceux qui ont cette maladie se considèrent laids ou hideux. La plupart des individus atteints de cette forme de somatisation passent des heures par jour à regarder compulsivement leur reflet dans le miroir, obsédés par leurs défauts imaginaires. Souvent, une personne atteinte d’un trouble dysmorphique corporel est diagnostiquée avec d’autres troubles psychologiques, notamment la phobie sociale, la dépression grave, le trouble obsessionnel-compulsif et la toxicomanie.

Les facteurs psychologiques affectent l’apparition, le maintien et le niveau de sévérité de la douleur physique dans les troubles de la douleur. La douleur ressentie provoque un stress et une altération importants chez l’individu, l’amenant à consulter un médecin. Un médecin qui l’examine, cependant, est souvent incapable d’identifier les problèmes physiques à l’origine de la douleur.

Le diagnostic précis de ce type de somatisation est difficile car la douleur est une expérience subjective ; il n’y a aucun moyen de mesurer objectivement la douleur de quelqu’un. Les traitements médicaux traditionnels n’aident souvent pas les troubles de la douleur, ce qui oblige les patients à s’auto-médicamenter pour soulager leur douleur. De nombreuses personnes atteintes de cette maladie développent une dépendance aux médicaments sur ordonnance ou un abus d’alcool.

L’hypocondrie est diagnostiquée lorsqu’un individu est préoccupé par la peur d’avoir une maladie grave. Ces craintes doivent persister pendant plus de six mois malgré les assurances médicales qu’aucune maladie grave n’existe. Cette forme de somatisation est rarement diagnostiquée et est souvent considérée comme un symptôme d’autres maladies mentales plutôt qu’un trouble discret. L’hypocondrie est liée à de graves troubles anxieux et de l’humeur.

Le trouble de conversion résulte d’une défaillance soudaine des fonctions sensorielles ou motrices ; par exemple, perte de vision ou paralysie. Ces symptômes suggèrent une maladie liée à des dommages neurobiologiques, mais des tests médicaux confirment que les organes corporels ou le système nerveux sont sains. Le trouble de conversion résulte d’un stress ou d’un conflit sévère dans la vie d’une personne. Il n’existe aucun traitement psychologique connu pour réduire les symptômes de ce trouble.
Le trouble de somatisation, également appelé syndrome de Briquet, se caractérise par une douleur chronique qui n’a pas d’explication physique apparente, mais qui pousse néanmoins l’individu à consulter un médecin. Le patient doit avoir une variété de symptômes physiques qui causent une déficience. Les personnes atteintes de ce trouble consultent fréquemment plusieurs médecins différents pour un symptôme spécifique et essaient de nombreux médicaments différents dans le but de guérir leur maladie imaginaire. La toxicomanie, les troubles de la personnalité et l’anxiété sont généralement présents chez une personne diagnostiquée avec un trouble de somatisation.