Les bébés prématurés et les nourrissons nés avec des affections respiratoires congénitales ont souvent besoin d’une oxygénothérapie d’urgence pour survivre. Le flux constant d’oxygène pur provenant d’un appareil respiratoire peut toutefois perturber le développement des poumons et entraîner une affection appelée dysplasie bronchopulmonaire. Un nourrisson atteint de dysplasie bronchopulmonaire a des difficultés extrêmes à respirer par lui-même et doit généralement rester sous ventilateur mécanique pendant plusieurs jours. Les médecins concentrent les mesures de traitement sur le contrôle de l’inflammation, la prévention de l’accumulation de liquide dans les poumons et la garantie que les nouveau-nés reçoivent suffisamment de nutriments. Les nourrissons qui ont la condition sont à risque d’avoir des problèmes respiratoires fréquents tout au long de l’enfance.
Les causes exactes de la dysplasie broncho-pulmonaire sont inconnues, mais le fait que la majorité des cas surviennent après que les nourrissons sont placés sur des ventilateurs amène les médecins à croire que l’air forcé endommage les tissus pulmonaires en développement. Le dilemme est que la ventilation est le seul moyen de prévenir l’insuffisance pulmonaire chez les bébés dont les poumons sont sous-développés ou ne fonctionnent pas correctement. Les ventilateurs mécaniques maintiennent ces bébés en vie, mais la forte concentration d’oxygène et la pression continue du flux d’air semblent interrompre le développement ultérieur des poumons. Il est également possible qu’un nouveau-né souffre de dysplasie broncho-pulmonaire sans être sous ventilateur s’il subit une infection pulmonaire grave peu de temps après sa naissance.
Les poumons sous-développés qui dépendent de l’air pulsé ne peuvent pas se dilater et se contracter suffisamment par eux-mêmes. De plus, les poumons d’un nourrisson qui sont habitués à l’oxygène pur des machines ont du mal à traiter la concentration beaucoup plus faible d’oxygène dans l’air normal. Lorsqu’un bébé n’utilise pas d’appareil respiratoire, les symptômes physiques de la dysplasie bronchopulmonaire deviennent évidents. Il ou elle peut tousser, avoir une respiration sifflante et respirer très rapidement. La peau et les lèvres peuvent commencer à virer au bleu en raison d’un manque d’oxygène dans le sang.
Lorsqu’un bébé souffre de difficultés respiratoires, les spécialistes effectuent une série de tests pour confirmer un diagnostic de dysplasie bronchopulmonaire et exclure d’autres conditions. Les radiographies pulmonaires et les tomographies informatisées révèlent des anomalies physiques, et des tests sanguins sont analysés pour vérifier la faible teneur en oxygène et l’infection. Une fois le diagnostic posé, le nourrisson reçoit des médicaments pour traiter l’inflammation et prévenir l’accumulation de liquide. Il est maintenu sous respirateur pendant plusieurs jours, période pendant laquelle la pression et la concentration d’oxygène diminuent progressivement.
Le bébé est sevré du ventilateur pendant que des spécialistes surveillent attentivement le développement des poumons. Le nourrisson peut encore avoir besoin de recevoir une oxygénothérapie après avoir quitté l’hôpital, qui est généralement administrée par une hotte à oxygène ou un appareil à pression positive continue (CPAP) pendant que les poumons continuent de se développer. Les symptômes de la dysplasie broncho-pulmonaire ont tendance à disparaître vers l’âge de deux ans. Un enfant peut cependant souffrir d’infections respiratoires et de crises d’asthme qui nécessitent des visites fréquentes chez le médecin et des médicaments quotidiens.