La déficience auditive neurosensorielle est une perte auditive causée par des dommages aux structures de l’oreille interne, du nerf auditif ou du cortex auditif dans le cerveau, qui est responsable de l’interprétation des signaux provenant du nerf auditif. Elle est différente de la déficience auditive de transmission, qui survient normalement dans l’oreille moyenne ou externe, et est généralement le résultat d’un blocage du conduit auditif qui empêche les ondes sonores d’atteindre l’oreille interne. La perte auditive neurosensorielle peut survenir en raison du vieillissement, d’infections, de tumeurs, de l’utilisation de certains médicaments ou de malformations congénitales, entre autres. Ce type de perte auditive peut être difficile à prévenir. Les patients peuvent généralement bénéficier de l’une des nombreuses options de traitement pour améliorer l’audition altérée.
L’exposition à des sons forts peut être la cause la plus fréquente de déficience auditive neurosensorielle. L’exposition à des bruits très forts, tels que des bruits industriels ou de construction, ou même à de la musique forte, peut endommager les cellules sensorielles de la cochlée, entraînant une déficience auditive. La déficience auditive liée au bruit peut être prévenue en évitant les bruits forts ou en portant une protection auditive lors de l’exposition à des bruits forts.
L’âge est un autre facteur commun contribuant à la déficience auditive neurosensorielle. Les structures de l’oreille interne peuvent s’user progressivement au fil des ans, entraînant une perte auditive neurosensorielle liée à l’âge. Ce type de perte auditive est connu sous le nom de presbyacousie et commence généralement vers l’âge de 20 ans. La presbyacousie progresse cependant si lentement que les patients ne ressentent souvent aucune altération perceptible de l’audition jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de la retraite.
Les otites peuvent également entraîner une déficience auditive. Souvent, la déficience auditive associée aux infections de l’oreille est conductrice et provient de l’accumulation de fluides dans le conduit auditif. Les infections de l’oreille qui ne sont pas traitées peuvent cependant se propager à l’oreille interne, endommageant les structures qui s’y trouvent.
D’autres conditions qui peuvent contribuer à une déficience auditive neurosensorielle comprennent l’otosclérose, une maladie congénitale caractérisée par une prolifération de l’os entourant les structures de l’oreille interne. Cette surcroissance osseuse peut éventuellement interférer avec les structures responsables de la transmission du son au nerf auditif, et peut conduire à une surdité totale. Les maladies auto-immunes, notamment le lupus et la polyarthrite rhumatoïde, peuvent entraîner une réaction immunitaire qui endommage les cellules auditives de la cochlée, entraînant une déficience auditive progressive. L’utilisation de certains médicaments sur ordonnance, y compris les médicaments de chimiothérapie, peut contribuer à la perte auditive neurosensorielle en endommageant les cellules auditives de la cochlée. La radiothérapie peut également endommager ces cellules et endommager le cortex auditif du cerveau.
Les aides auditives peuvent aider à soulager les symptômes de la déficience auditive neurosensorielle chez de nombreux patients. La chirurgie peut aider certains, comme ceux qui souffrent d’otosclérose, à retrouver une partie de leur audition. Pour les personnes souffrant d’une perte auditive sévère, les implants cochléaires peuvent aider à envoyer des signaux sonores au nerf auditif et au cortex auditif du cerveau. La lecture labiale, le langage des signes, le sous-titrage codé et les systèmes d’alarme lumineux pour les téléphones et les sonnettes peuvent aider les personnes ayant une déficience auditive grave à faire face à leur condition.