Le baby blues est une condition vécue par 75 à 80 % des nouvelles mères. Les sautes d’humeur, les sentiments de tristesse ou d’engourdissement et la perte d’appétit sont considérés comme normaux dans les dix premiers jours suivant l’accouchement. Cependant, si le baby blues persiste ou s’aggrave après les deux premières semaines, la condition peut être considérée comme une dépression post-partum, qui est médicalement grave et peut nécessiter un traitement tel qu’une thérapie ou des médicaments.
Bien que la cause exacte du baby blues soit inconnue, les experts pensent que les changements hormonaux drastiques subis après l’accouchement peuvent entraîner cette condition. La production d’œstrogènes, de progestérone et d’endorphines chute drastiquement, provoquant un sevrage de l’organisme. Certaines études suggèrent que le dysfonctionnement thyroïdien peut également avoir un impact sur cette condition. De plus, la privation de sommeil due aux habitudes de sommeil du nourrisson peut exacerber les symptômes. Le baby blues est plus susceptible de devenir une dépression post-partum si vous avez une vie ou un mariage stressant, si vous avez un travail ou une grossesse difficile, si vous souffrez d’un syndrome prémenstruel sévère ou si vous avez déjà eu des tendances à la dépression.
Les symptômes du baby blues sont similaires à ceux des autres formes de dépression. L’irritabilité, la fatigue, l’agitation, la panique, les pleurs et les sentiments de tristesse sont tous des indicateurs courants. Dans les cas plus graves, la maladie peut évoluer vers une dépression post-partum, y compris des symptômes d’inquiétude excessive, un engourdissement face à la vie et des pensées suicidaires et meurtrières. Dans ces cas, une aide professionnelle doit être recherchée dès que possible. Une combinaison de médicaments et de thérapie peut être nécessaire pour gérer correctement la maladie.
Pour ceux qui souffrent de baby blues léger à modéré, les experts ont de nombreuses suggestions pour aider à éliminer le problème. Faire appel à des membres de la famille pour aider aux tâches ménagères ou à la garde des enfants donnera à une nouvelle mère un temps précieux pour elle-même. De nombreuses mères souffrent du syndrome de la “supermaman”, un sentiment qu’elles doivent tout faire parfaitement, et sans se fatiguer.
Il est important qu’une mère ait suffisamment de temps pour se reposer et prendre soin d’elle-même. Avoir un deuxième parent à la maison ou une infirmière peut aider les mères à créer des liens avec leur bébé tout en se reposant. L’allaitement peut aider à augmenter certains niveaux d’hormones qui peuvent aider à une récupération plus rapide du blues.
Une autre façon de soulager les symptômes consiste à faire de l’exercice léger, comme la marche, qui stimule les endorphines et peut réduire les sautes d’humeur. Assurez-vous de vérifier auprès de votre médecin quels exercices sont approuvés et à quelle vitesse vous pouvez commencer à faire de l’exercice après l’accouchement. Certains experts recommandent de tenir un journal pour consigner les frustrations et les peurs. Si vous éprouvez des difficultés à vous débrouiller par vous-même, il est recommandé d’en parler à un ami, à un conjoint, à un nouveau groupe de parents ou à un groupe de mamans, ou à un conseiller.
Le temps est un facteur majeur dans la détermination de la gravité de la dépression, et les experts considèrent les deux ou trois semaines après la naissance comme une période d’adaptation qui inclut généralement au moins certains symptômes du baby blues. Les statistiques suggèrent que le baby blues fait naturellement partie du processus de naissance et disparaît généralement d’eux-mêmes. Si les symptômes persistent au-delà de ce stade, l’aide professionnelle d’un médecin ou d’un conseiller peut être en mesure de mieux identifier les problèmes et d’aider à faire face à la maladie.