La démence liée au VIH, ou complexe démentiel du SIDA, est une complication qui affecte le système nerveux central d’un patient diagnostiqué avec le VIH. On pense que la condition est causée par le virus et entraîne généralement la mort du patient. Le déclin cognitif, y compris une réduction de la capacité d’attention, des difficultés à marcher et un changement de comportement, sont quelques-uns des symptômes de la démence liée au VIH.
La démence liée au VIH est une affection courante qui se développe généralement après qu’un patient a été infecté par le virus pendant plusieurs années. Il survient généralement juste avant l’apparition du SIDA. Près de la moitié de tous les patients atteints du VIH ou du SIDA ont développé à un moment donné une démence liée au VIH. Le nombre de personnes qui développent la maladie a diminué avec la plus grande disponibilité et l’utilisation des thérapies antirétrovirales.
Les premiers symptômes de la démence liée au VIH comprennent généralement de légers signes de difficultés cognitives. Une personne peut avoir du mal à suivre ses activités quotidiennes ou perdre le fil de ses pensées au milieu d’une phrase. Le déclin de la capacité mentale peut initialement être suffisamment léger pour qu’un médecin ne puisse pas diagnostiquer la maladie à l’aide des tests standard.
Les symptômes deviennent plus évidents à mesure que la démence liée au VIH progresse vers des stades plus avancés. Le patient peut devenir incapable d’accomplir ses activités quotidiennes, comme aller travailler ou s’occuper de la maison. Il peut perdre sa capacité à naviguer et se perdre, même lorsqu’il se rend dans des endroits familiers. Au fur et à mesure que la maladie évolue vers ses derniers stades, le patient peut devenir incapable de marcher sans soutien.
Les changements de comportement et la psychose sont d’autres signes de démence liée au VIH. Une personne atteinte de la maladie peut sembler déprimée et peut simplement s’asseoir sans sembler répondre à quoi que ce soit, sauf aux questions directes. D’autres personnes peuvent montrer des signes de manie à des stades ultérieurs et peuvent sembler hyperactives, agitées ou incapables de contrôler leurs actions.
La démence associée au VIH peut être officiellement diagnostiquée par imagerie, électroencéphalographie (EEG) ou en interrogeant le patient. L’imagerie – telle que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomographie axiale informatisée (CAT) – examine à la fois la taille du cerveau et les changements dans certaines zones de celui-ci. L’atrophie du cerveau est un signe que la démence complexe du SIDA est présente. Les IRM et les tomodensitogrammes peuvent également être utilisés pour s’assurer que le patient n’a pas d’autre condition, telle qu’une tumeur ou un accident vasculaire cérébral.
Si une personne subit un EEG, l’activité du cerveau est mesurée par des électrodes fixées au cuir chevelu. Il peut aider à détecter la démence dans ses derniers stades, lorsque l’activité a ralenti. Interroger le patient et lui demander d’effectuer des tâches et des tests est souvent le moyen le plus efficace de diagnostiquer la démence liée au VIH, car il peut déterminer à quel stade de l’état se trouve le patient ainsi que ses symptômes spécifiques.