La suppression des pensées est la tentative de contrôler ou d’écarter les pensées intrusives qui dérangent un patient ou rendent difficile la concentration sur d’autres tâches. Une étude clé sur ce sujet menée dans les années 1980 par David Schneider et Daniel Wegner a suggéré que cette technique n’est en fait pas efficace et peut être contre-productive dans le traitement. Certains praticiens en font encore la promotion et enseignent à leurs patients comment l’utiliser, avec des résultats variables. Les patients intéressés peuvent en discuter avec leurs fournisseurs de soins et recevoir des conseils et des recommandations.
Les patients souffrant de trouble anxieux, de trouble obsessionnel-compulsif et d’autres problèmes de santé mentale où les pensées intrusives peuvent devenir écrasantes peuvent utiliser la suppression des pensées dans leur traitement. La technique implique un effort conscient pour ignorer ou abandonner les pensées. Le patient peut également essayer de contrôler et de rediriger les pensées désagréables pour recentrer l’anxiété et la tension associées à la pensée sur un autre sujet.
La recherche sur la suppression de la pensée montre qu’elle peut en fait avoir l’effet inverse. Plutôt que de faire moins réfléchir le patient à un sujet, cela peut augmenter les pensées et les intensifier. Schneider et Wegner ont demandé à leurs sujets de ne pas penser à un ours blanc et ont constaté que dans le groupe auquel on demandait de supprimer leurs pensées, ce sujet revenait plus fréquemment. En fait, les sujets à qui on a demandé de ne pas penser aux ours y pensaient plus que le groupe à qui on a demandé de penser à eux.
Certaines valeurs aberrantes peuvent trouver la suppression de la pensée utile, en particulier lorsqu’elles la combinent avec d’autres formes de thérapie. La méditation et d’autres techniques peuvent aider les patients à mieux contrôler leurs pensées. Cela peut leur permettre de rediriger ou de supprimer des pensées. Certains prestataires de soins s’efforcent de faire en sorte que leurs patients libèrent leurs pensées, plutôt que d’essayer de les réprimer, grâce à des exercices pour les aider à surmonter rapidement l’émotion et à la dépasser.
Le traitement psychiatrique peut être très variable et les résultats ne sont pas garantis. Les patients peuvent réagir très différemment au même traitement du même fournisseur de soins, même si leurs cas semblent plus ou moins identiques. Il est important que les patients en soient conscients, car un échec thérapeutique n’est pas révélateur d’un échec personnel. Les amis et la famille peuvent également vouloir en tenir compte lorsqu’ils posent des questions sur les traitements. Un patient peut ne pas se sentir du tout à l’aise pour discuter des traitements, ou peut avoir essayé un traitement comme la suppression de la pensée sans succès et peut ne pas vouloir en parler.