Le risque boursier peut être divisé en risque systémique-systématique ainsi qu’en risque spécifique ou non systématique. Le risque systémique est le risque que toute l’économie s’effondre, et le risque systématique est le risque que seul le marché boursier s’effondre. Le risque spécifique est la perte d’un titre particulier.
Si l’investisseur sait que l’économie ou le marché boursier est sur le point de s’effondrer, il ne voudra prendre aucun risque boursier. Sans cette connaissance, il peut faire de son mieux pour évaluer les risques d’une entreprise particulière, et il peut alors diversifier une partie du risque. Un point de départ raisonnable consiste à estimer les perspectives d’avenir de la principale source de revenus de l’entreprise. Par exemple, après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie aéronautique a prospéré, tout comme l’industrie du camionnage. La croissance de ces industries a créé une telle concurrence pour les chemins de fer qu’ils sont devenus de mauvais investissements.
L’examen de la situation financière d’une entreprise est une étape normale dans l’évaluation du risque boursier. Les sociétés publiques sont tenues de déposer des états financiers audités auprès des autorités de réglementation dans tous les principaux pays occidentaux, rendant les informations financières disponibles. Malheureusement, ces informations peuvent être trompeuses. Il est possible que les entreprises emploient des stratégies créatives de comptabilité ou de reporting qui dénaturent la santé et la stabilité financières d’une entreprise.
La lecture des rapports analytiques d’une entreprise peut également aider à évaluer les risques. Les analystes professionnels considèrent que leurs entretiens avec la direction de l’entreprise sont très précieux. Ils pensent pouvoir utiliser les informations recueillies lors de ces entretiens pour évaluer les perspectives d’avenir de l’entreprise, et par conséquent le risque boursier associé. Il y a cependant un certain risque à s’appuyer sur des entretiens avec des analystes, car parfois la direction de l’entreprise bloque la publication d’informations négatives.
La meilleure approche pour contrôler le risque boursier est peut-être la diversification. L’idée derrière la diversification est que personne ne peut choisir avec succès des actions qui surperformeront le marché global, et personne n’est toujours en mesure d’éviter un risque boursier imprévu. En ayant des actions de plusieurs sociétés réparties entre les différents secteurs du marché boursier, on peut obtenir un rendement respectable sans craindre qu’une société ne se débrouille mal. Une approche différente pour contrôler le risque boursier consiste à acheter le marché boursier dans son ensemble, par exemple en achetant des fonds négociés en bourse (ETF). Il est possible d’accroître la diversification du portefeuille au-delà du seul marché boursier en investissant dans un fonds de contrats à terme sur matières premières et dans l’immobilier. Cela évite le risque lié à un titre unique et, simultanément, réduit l’exposition du portefeuille au risque systématique.