Les spondylarthropathies sont une classe de maladies apparentées, qui affectent toutes les os de la colonne vertébrale et d’autres articulations. Ils ressemblent à bien des égards à l’arthrite et se caractérisent souvent par une inflammation de la colonne vertébrale, ainsi que des tissus qui l’entourent. De nombreux patients qui présentent l’un des nombreux types de spondylarthropathies présentent également une inflammation de la peau, des yeux et de l’intestin, entre autres. Les spondylarthropathies peuvent se présenter comme un type spécifique, ou peuvent être indifférenciées, dans lesquelles certains symptômes de plus d’un type sont présents. Les causes de ces maladies sont en grande partie inconnues, bien qu’il semble qu’il existe une certaine prédisposition génétique à celles-ci chez certains patients.
Un type de spondylarthropathie est la spondylarthrite ankylosante (SA). Il s’agit d’une inflammation chronique de la colonne vertébrale, impliquant ses articulations et ses ligaments. La douleur et la raideur résultent souvent de cette inflammation. Si la SA n’est pas traitée correctement, elle peut entraîner la fusion des vertèbres et la rigidité de la colonne vertébrale.
La gravité de la SA varie d’un patient à l’autre et elle frappe généralement au début de l’âge adulte. La progression de la SA a tendance à être lente, ne met pas la vie en danger et ne nécessite généralement pas d’ajustements importants du mode de vie, sauf si elle est grave. Les traitements ont tendance à se concentrer sur le soulagement de la douleur, car il n’existe aucun traitement connu pour guérir ou inverser la progression de la SA.
L’arthrite réactive (Aré) est un autre membre de la famille des spondylarthropathies. Son champ d’application ne se limite pas à la colonne vertébrale et peut toucher une ou plusieurs articulations à la fois. ReA a tendance à se limiter d’elle-même, durant souvent moins d’un an. Pour les patients atteints de ReA chronique, sa progression n’est pas toujours linéaire, mais peut osciller entre amélioration et rechute. L’inflammation peut également être présente dans des tissus qui ne sont pas liés aux articulations, mais toute inflammation due à ReA est non infectieuse.
L’arthrite entéropathique est une autre des spondylarthropathies. Elle affecte généralement les articulations des membres inférieurs et s’accompagne souvent d’une maladie intestinale inflammatoire. Elle affecte principalement les jeunes et peut parfois impliquer la colonne vertébrale, en particulier chez les personnes porteuses du gène que possèdent la plupart des personnes atteintes de SA. La kinésithérapie, le soulagement de la douleur et l’exercice sont les formes de traitement généralement utilisées, comme c’est le cas pour les autres spondylarthropathies.
Lorsqu’une spondylarthropathie est indifférenciée, le patient souffre d’une combinaison des symptômes ci-dessus qui ne se prête pas à un diagnostic de type spécifique. Ce manque de différenciation peut conduire à ce que la maladie soit initialement diagnostiquée à tort comme une fibromyalgie ou une autre maladie caractérisée par une douleur chronique. La spondylarthropathie indifférenciée peut évoluer vers la SA, mais est généralement de bon pronostic dans le temps.