Il existe un lien clair entre la chlamydia et la fertilité chez les femmes qui ont été exposées à la maladie. La chlamydia est une maladie sexuellement transmissible (MST) qui peut endommager les organes reproducteurs d’une femme si elle n’est pas traitée. C’est ce qu’on appelle une « MST silencieuse » parce que de nombreuses femmes ne présentent aucun symptôme. De graves dommages à l’utérus ou aux trompes de Fallope pourraient diminuer la capacité d’une femme à tomber enceinte à l’avenir ou augmenter la probabilité d’une condition dangereuse appelée grossesse extra-utérine. Les femmes enceintes atteintes de chlamydia sont également plus susceptibles d’avoir une naissance prématurée et de transmettre l’infection au nouveau-né, ce qui peut entraîner des infections oculaires ou une pneumonie.
La chlamydia est une MST courante qui est souvent asymptomatique, ce qui augmente le risque de propagation à l’insu des personnes concernées. Chez les femmes, jusqu’à 75 % des personnes sont infectées sans aucun symptôme. Le lien entre la chlamydia et la fertilité se produit lorsque la maladie progresse sans traitement, entraînant une maladie inflammatoire pelvienne et des dommages potentiels aux trompes de Fallope ou à l’utérus. La maladie inflammatoire pelvienne touche jusqu’à 15 % des femmes atteintes de chlamydia non traitée. Ces conditions augmentent le risque de grossesse extra-utérine, dans laquelle un fœtus se développe en dehors de l’utérus, menaçant souvent la vie de la femme enceinte.
On pense que les adolescentes ou les femmes de moins de 25 ans courent un plus grand risque de contracter la chlamydia. Leur développement cervical immature les rend plus sensibles à l’exposition. La chlamydia peut être transmise lors de relations sexuelles vaginales, anales ou orales, ainsi que de la mère au nouveau-né lors de l’accouchement.
Lorsque des symptômes apparaissent, ils surviennent généralement entre une et trois semaines après un contact sexuel avec un partenaire infecté. Les symptômes peuvent inclure des pertes vaginales malodorantes, des douleurs pendant les menstruations ou les rapports sexuels, ou des brûlures et des démangeaisons dans la région vaginale. Si l’infection se propage du col de l’utérus aux trompes de Fallope, des symptômes plus graves peuvent inclure des douleurs dans le bas du dos, des douleurs abdominales, de la fièvre, des nausées ou des douleurs pendant les rapports sexuels.
Le traitement de cette affection comprend généralement un antibiotique oral tel que Zithromax®. Dans la mesure du possible, les deux partenaires sexuels doivent être traités pour l’infection avant d’avoir à nouveau des rapports sexuels. Une infection grave peut nécessiter l’hospitalisation de la personne pour recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse et des analgésiques.
La prise de conscience du lien entre la chlamydia et la fertilité pourrait amener les jeunes femmes à faire preuve de prudence dans leurs activités sexuelles. Les experts exhortent les femmes sexuellement actives à toujours utiliser correctement un préservatif avec un partenaire masculin et à limiter le nombre de partenaires sexuels. Une relation monogame avec un partenaire non infecté ou l’abstinence sexuelle sont les deux moyens les plus efficaces pour éviter de contracter cette maladie. Les femmes qui ont plusieurs partenaires sexuels doivent être testées régulièrement pour la chlamydia en raison du fait que la maladie est souvent asymptomatique. Une infection répétée est possible, car l’exposition à la chlamydia ne conduit pas à l’immunité.