La sérotonine, un neurotransmetteur, joue un rôle dans la stabilité de l’humeur. On pense que sa présence dans les bonnes quantités aide les gens à garder une humeur égale au lieu de souffrir de dépression ou d’anxiété, mais cette explication simple est au mieux incomplète. Les psychopharmacologues, psychiatres et neurologues experts savent que la question est beaucoup plus complexe et qu’il existe au moins quatre neurotransmetteurs, et peut-être beaucoup plus, qui affectent l’humeur. L’explication de la connexion directe de la sérotonine à l’humeur sert à fournir une compréhension rudimentaire du fonctionnement de choses comme les antidépresseurs, mais elle n’explique pas complètement la manière dont les neurotransmetteurs et d’autres facteurs encore inconnus agissent dans le cerveau pour élever ou déprimer l’humeur.
Une question fréquemment posée à propos de la sérotonine et de l’humeur est de savoir pourquoi il n’existe pas de test pour en mesurer les niveaux cérébraux afin que des choses comme la dépression puissent être diagnostiquées comme chimiques ou autres. Ce que l’on sait, c’est que cette forme de test ne serait pas adéquate. La « quantité » de ce neurotransmetteur disponible ne semble pas être le problème lorsque l’humeur se détériore. Au lieu de cela, si ce produit chimique est principalement responsable de l’humeur inégale, c’est la façon dont le cerveau l’utilise ou le réabsorbe.
Les médicaments les plus connus pour la dépression sont appelés inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), et ce qu’ils font, c’est empêcher certains récepteurs de saisir le produit chimique et de l’utiliser trop rapidement. Cela correspond alors à une plus grande quantité disponible, ce qui peut aider à améliorer l’humeur. Seules certaines personnes qui prennent des ISRS pour des conditions telles que l’anxiété ou la dépression ne sont pas aidées par eux. La théorie de la sérotonine comme seul régulateur de l’humeur échoue avec cette preuve.
Les psychopharmacologues et autres spécialistes le savent déjà et ils ont créé des médicaments qui affectent certains des autres neurotransmetteurs connus comme la noradrénaline et le GABA. Certaines personnes souffrant de dépression indéniable sont assistées par une classe de médicaments appelés inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline et de la sérotonine (IRSN). Il est logique de conclure qu’un seul produit chimique n’est pas responsable de la stabilité de l’humeur.
Les scientifiques ne réfutent certainement pas l’idée que la sérotonine puisse avoir un fort impact sur l’humeur. Les personnes qui prennent trop d’ISRS peuvent développer une psychose. Une personne atteinte de trouble bipolaire devrait éviter de prendre des ISRS. Ils peuvent manifester un trouble bipolaire chez certains patients déjà prédisposés, et chez ceux qui en sont atteints, cela peut créer une manie ou une hypomanie. Habituellement, on s’inquiète peu de participer à des activités comme l’exercice qui augmentent naturellement les niveaux de ce produit chimique.
Il est clair que la relation entre la sérotonine et l’humeur n’est pas totalement comprise. La façon dont le cerveau et ses neurotransmetteurs affectent l’humeur reste un domaine d’exploration prometteur. Actuellement, les personnes qui semblent les plus touchées par ce manque de compréhension sont celles qui n’ont pas répondu aux traitements traditionnels des troubles de l’humeur ou qui ont passé de nombreuses années en traitement avant d’arriver aux bonnes combinaisons de médicaments qui créent la résolution des symptômes.