La timidité et l’anxiété sociale décrivent des pensées et des émotions qui entraînent des comportements similaires, mais qui peuvent ou non avoir des effets néfastes sur la vie ou le bien-être d’une personne. La timidité peut aller d’une inhibition occasionnelle dans de nouveaux contextes sociaux à une telle anxiété qu’une personne évite les comportements sociaux typiques, tels que le travail et les relations. Alors que l’anxiété sociale est parfois utilisée de manière informelle pour décrire la timidité, elle décrit également un trouble qui peut avoir des effets néfastes sur la vie d’une personne. Les personnes atteintes de trouble d’anxiété sociale sont plus susceptibles d’éviter les milieux sociaux que celles qui sont légèrement timides. Quelqu’un qui est timide peut ne pas avoir d’anxiété sociale, et quelqu’un qui a de l’anxiété sociale n’est pas nécessairement timide non plus.
La timidité n’est pas toujours associée à l’anxiété et est considérée par certains comme un trait de personnalité positif. L’anxiété sociale est associée aux changements corporels qui résultent de la fuite ou de la réaction de combat, à l’imagination du pire qui pourrait arriver et à des comportements comme ne se rendre que dans des endroits familiers.
Bien qu’elles soient différentes, la timidité et l’anxiété sociale ont probablement des causes similaires, notamment la génétique, des facteurs environnementaux comme l’éducation et les différences biochimiques responsables d’autres troubles de santé mentale. Souvent, les personnes souffrant de timidité et d’anxiété sociale répondent toutes deux à la thérapie, y compris la thérapie cognitivo-comportementale.
Une différence entre la timidité et l’anxiété sociale est que, alors que la timidité est souvent considérée comme faisant partie de la personnalité d’une personne, l’anxiété sociale peut être un trouble qui nécessite un traitement. Dans ce dernier cas, l’anxiété sociale peut avoir un effet néfaste sur le travail et le développement ou le maintien de relations. En effet, cela peut amener une personne atteinte de la maladie à éviter les situations dans lesquelles on pourrait s’attendre à ce qu’elle parle lors d’une réunion de travail ou rencontre de nouvelles personnes. Dans les cas les plus graves, une personne peut choisir de travailler uniquement la nuit, d’abandonner l’école ou même de rester au chômage. Le traitement du trouble d’anxiété sociale peut réduire considérablement les comportements contre-productifs et permettre aux personnes atteintes de mener une vie plus épanouie.
Les termes timidité et anxiété sociale sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais certaines personnes souffrant d’anxiété sociale ne se décrivent pas ou ne se considèrent pas comme timides. Par exemple, une personne souffrant d’anxiété sociale peut n’avoir aucune difficulté à parler avec ses collègues, mais peut laisser passer une promotion parce qu’elle nécessite un entretien pour le poste. La peur d’être jugée ou critiquée lors d’un entretien peut causer tellement d’anxiété que la personne évite la situation et refuse la promotion.