Le calcul du rendement courant et du rendement à l’échéance d’un investissement dans une obligation ou un autre instrument à revenu fixe indique à un investisseur s’il doit vendre l’obligation par anticipation ou la conserver jusqu’à son échéance. Les deux calculs indiquent à l’investisseur le taux de rendement de l’investissement à des moments précis. Si le rendement à l’échéance est inférieur au rendement actuel, l’obligation se vendra à un prix supérieur à sa valeur nominale. Dans ce cas, l’investisseur pourrait vouloir vendre l’investissement plutôt que de le conserver. À l’inverse, un investisseur souhaiterait probablement conserver une obligation dont le rendement à l’échéance est supérieur au rendement actuel.
Les obligations sont des instruments de prêt que les entreprises, les gouvernements et certaines autres entités émettent pour lever des fonds. Contrairement aux actions, les obligations paient un montant fixe d’intérêts tant que l’obligation est en cours et doivent être remboursées en totalité par la société à la fin de la durée du prêt. La date à laquelle l’obligation doit être remboursée est sa date d’échéance.
Le rendement des investissements sur les obligations n’est pas simplement une question de combien d’intérêts il paie sur la durée du prêt. Même si les obligations ont une valeur nominale, ou combien l’entité émettrice remboursera lorsque l’obligation est remboursée à son échéance, elles sont très rarement vendues au public pour ce montant. Les obligations sont généralement vendues à prix réduit ou à prime, ce qui signifie qu’elles se vendent à un prix inférieur ou supérieur à leur valeur nominale.
Le calcul du rendement courant détermine le taux de rendement annuel de l’obligation. Le rendement à l’échéance calcule le taux de rendement si l’obligation était détenue jusqu’à l’échéance. L’évaluation du rendement actuel et du rendement à l’échéance permet à un investisseur de déterminer le meilleur plan d’action lorsqu’il s’agit de l’investissement. Cette analyse tient compte du fait que l’obligation a été achetée avec une décote ou une prime et si elle peut être revendue avec une décote ou une prime.
Les différences entre le prix de vente de l’obligation et sa valeur nominale rendent la comparaison entre le rendement courant et le rendement à l’échéance particulièrement pertinente. Une obligation qui se vend maintenant à un prix bien inférieur à sa valeur nominale signifie que la personne qui la détient jusqu’à l’échéance recevra un paiement supplémentaire. Il recevra la valeur nominale, même s’il a payé moins que cela pour acheter l’obligation. Cet avantage supplémentaire devient une partie du retour sur investissement s’il est détenu jusqu’à l’échéance.
À l’inverse, l’analyse du rendement actuel et du rendement à l’échéance peut étayer la décision de vendre l’investissement si le détenteur peut le vendre moyennant une prime, ou plus que la valeur nominale. Dans ce cas, le rendement actuel possible devrait être considéré comme une perte pour l’investisseur si l’obligation est détenue jusqu’à l’échéance. L’entité émettrice ne paiera à l’investisseur que la valeur nominale de l’obligation à l’échéance, même s’il aurait pu la vendre pour plus d’argent dans le passé.