Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) fait référence à un état psychologique dans lequel la survenue d’un événement très stressant continue d’être ressentie longtemps après qu’il soit passé. Les divers symptômes connus pour caractériser le SSPT ont généralement été séparés en plusieurs catégories : évitement, ré-expérience et hyperexcitation. Bien que le SSPT chez les adultes manifeste des symptômes dans ces trois groupes, le SSPT chez l’enfant ne le fait généralement pas, en particulier dans le domaine de l’évitement. Le trouble se présente différemment chez les enfants et les affecte d’autres façons. Le développement du cerveau chez les enfants, par exemple, peut être considérablement entravé par le fait d’être témoin d’actes de violence.
Pour que ce trouble soit diagnostiqué, l’individu doit avoir été exposé à un événement extrêmement traumatisant au cours duquel des sentiments d’impuissance et de peur prononcés sont produits. L’individu continue alors à revivre à plusieurs reprises l’événement particulier et essaie d’inhiber l’exposition à tout ce qui pourrait le lui rappeler. Cela se fait généralement par dissociation, une façon de se distancer d’une situation ou d’une expérience par le retrait mental. Pour comprendre la différence entre le SSPT chez les enfants et le SSPT chez les adultes, il faut savoir que les critères diagnostiques énoncés dans le Manuel statistique diagnostique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) à partir de l’an 2000 ne s’appliquent pas entièrement aux enfants. Les professionnels de la santé mentale en tiennent généralement compte lorsqu’ils posent un diagnostic de SSPT chez l’enfant en appliquant certains critères alternatifs.
Certains symptômes du SSPT chez l’enfant peuvent ne pas être identifiables ou même ne pas se manifester du tout, du moins pas à la manière du SSPT chez les adultes. Particulièrement applicables aux jeunes enfants, les compétences linguistiques sont aussi développées que celles des adolescents et des adultes. Pour cette raison, les symptômes du SSPT tels que la dissociation peuvent passer inaperçus chez les jeunes enfants. Au lieu de cela, ces manifestations se produiront sous la forme d’un retrait des interactions sociales et du jeu, qui peuvent fréquemment fluctuer avec des cas d’anxiété marquée. La façon dont l’anxiété se présente dans l’ESPT chez l’enfant diffère de l’ESPT chez les adultes, en ce sens que les enfants auront tendance à faire des cauchemars ou des terreurs nocturnes, tandis que les adultes pourraient souffrir d’insomnie ou d’attaques de panique soudaines entraînant des réactions physiologiques exagérées, notamment un pouls accéléré et une hyperventilation.
Selon des recherches approfondies, les circonstances traumatisantes et les effets résultants du SSPT ont un impact significatif sur le développement du cerveau chez les bébés et les enfants, en particulier celui qui est associé à la maltraitance des enfants, y compris la négligence émotionnelle, ainsi que le fait d’être témoin de rencontres de violence domestique répétitive. Des retards de développement peuvent résulter de l’anxiété, qui tend à rendre particulièrement problématiques les tâches nécessitant une attention et une concentration prolongées. La croissance sociale et la maturation peuvent également être affectées.