Pour déterminer qui est le père de son enfant avant la naissance du bébé, une future mère peut choisir d’effectuer un test de paternité fœtale. L’établissement de la paternité avant l’accouchement peut se faire selon trois méthodes. Deux méthodes invasives, qui peuvent être effectuées en même temps que d’autres tests, impliquent l’extraction de fluides du placenta ou du sac amniotique. Si, pour une raison quelconque, la mère ne souhaite pas ou ne peut pas subir ces procédures, elle peut opter pour un test de paternité fœtale plus non invasif.
Le test de paternité fœtale peut être effectué à l’aide d’échantillons provenant d’un prélèvement de villosités choriales, ou CVS. Ce test est généralement effectué dès la 10e semaine de grossesse jusqu’à la 14e semaine de grossesse. En utilisant cette méthode, les cellules des villosités choriales, qui contiennent de l’ADN fœtal, sont extraites du placenta. L’ADN est ensuite comparé à celui du père pour établir la paternité. On dit que les résultats de ce test sont précis à près de 100 %.
Il existe deux méthodes par lesquelles ces cellules peuvent être extraites. Dans une procédure transcervicale, un cathéter très fin est guidé à travers le col de la mère à l’aide d’une échographie. Les cellules sont ensuite aspirées et récupérées. Lors d’une intervention transabdominale, une échographie est également utilisée, mais au lieu de pénétrer par le col de l’utérus, les cellules sont collectées en passant par l’abdomen de la mère. À l’aide d’une fine aiguille, l’obstétricien guide l’aiguille jusqu’au placenta et extrait une petite quantité de ces cellules.
En utilisant une procédure connue sous le nom d’amniocentèse, les obstétriciens peuvent également effectuer des tests de paternité fœtale. Cette procédure est généralement effectuée entre 14 et 24 semaines de grossesse et consiste à prélever un échantillon de liquide amniotique. Comme le test CVS de paternité fœtale, l’ADN recueilli est comparé à celui du père et ce test est considéré comme très précis.
Au cours de cette procédure, l’obstétricien utilise une échographie pour rechercher un endroit sûr pour enfoncer une aiguille dans l’abdomen de la mère. Une fois qu’un point d’entrée sûr est localisé, une aiguille longue et fine est insérée dans l’abdomen de la mère, après qu’un anesthésique local a été administré pour engourdir la zone. Lorsque le sac amniotique est percé, un échantillon de liquide amniotique est prélevé. Ce liquide contient des cellules perdues du fœtus. Ces cellules sont isolées du liquide et utilisées dans les tests de paternité prénatals.
Des recherches récentes ont déterminé qu’une partie de l’ADN d’un bébé à naître est transférée dans le sang de la mère par le placenta. Une procédure relativement nouvelle a été développée, appelée test de paternité fœtale sur cellules fœtales/ADN, qui peut généralement être effectuée à tout moment après 14 semaines. Lors de ce test de paternité prénatal, un échantillon du sang de la mère est prélevé et l’ADN de son enfant en est isolé. Il est ensuite comparé à l’ADN du père. Bien que cette procédure soit un peu moins coûteuse et considérée comme non invasive, elle n’est pas considérée comme précise et, bien souvent, les résultats des tests ne sont pas autorisés comme preuve devant les tribunaux.