Les exigences relatives aux mandats de perquisition sont conçues pour protéger le public contre les perquisitions abusives et les atteintes inutiles à la vie privée par le gouvernement. Le quatrième amendement de la Constitution des États-Unis stipule qu'”aucun mandat ne doit être délivré, mais sur une cause probable, appuyée par un serment ou une affirmation, et décrivant en particulier l’endroit à fouiller, et la personne ou les choses à saisir”. Un mandat doit être demandé à la demande d’un responsable de l’application des lois et autorisé par un juge.
Une demande de mandat est généralement présentée au tribunal par un procureur de district ou un procureur adjoint. Elle doit être appuyée par un affidavit sous serment, généralement d’un agent de police, mais il peut s’agir d’une victime ou d’un témoin d’un crime. Les exigences du mandat de perquisition incluent que les informations contenues dans l’affidavit soient obtenues à partir d’une observation directe du crime ou d’une source fiable. Le juge doit conclure que les faits de l’affidavit appuient une conclusion de «cause probable», ce qui signifie qu’il existe suffisamment d’informations pour persuader une personne raisonnable qu’il existe des preuves qu’un crime a été commis.
Si les informations de l’affidavit ne sont pas fournies par un agent de police ayant une connaissance directe du crime, le juge doit utiliser un test en deux parties pour évaluer la fiabilité des informations. Le tribunal examine d’abord la véracité de la personne qui a fourni l’information. Cela signifie qu’il faut décider s’il existe suffisamment de faits concernant la personne et l’événement pour conclure que la personne qui fournit l’information est véridique. Le tribunal examine ensuite la base des connaissances de la personne sur le crime pour s’assurer que l’information est plus substantielle qu’une simple rumeur. Si le juge ne croit pas que l’affidavit appuie une conclusion de cause probable, il peut refuser le mandat.
Les exigences relatives aux mandats de perquisition incluent qu’un mandat précise l’heure et le lieu où il doit être exécuté. Il doit être signifié dans le délai spécifié par la juridiction de l’État dans lequel il est délivré. La personne visée par le mandat doit en recevoir une copie.
Des éléments des exigences américaines en matière de mandats de perquisition se sont retrouvés dans la législation d’autres pays. Le droit pénal cubain a été influencé par le code pénal espagnol et les concepts marxistes et américains. Bien que les pouvoirs de la police soient étendus, les règles concernant les mandats de perquisition sont strictes. Les mandats doivent être délivrés par un juge, mais il peut s’agir d’un profane autorisé à exercer une fonction judiciaire. Les mandats doivent spécifier ce qui doit être recherché et où et quand la recherche aura lieu.
À la Barbade, un policier demande à un tribunal l’autorisation de perquisitionner un local. La demande de mandat doit indiquer son objet, y compris la nature de l’infraction et le lieu particulier où l’entrée est autorisée. Le juge doit être convaincu qu’il existe des motifs justifiant un mandat. L’agent peut alors saisir des objets, y compris des documents, raisonnablement soupçonnés d’être la preuve d’un crime.
En vertu de l’ancienne loi canadienne, les perquisitions étaient effectuées avec un mandat de main-forte. Avec ces brefs, la police pouvait entrer et fouiller une maison chaque fois qu’une activité criminelle était soupçonnée. Après la Charte des droits et libertés de la Loi constitutionnelle de 1982, tout comme en vertu de la loi américaine, toute personne au Canada a le droit légal d’être « à l’abri des perquisitions ou saisies abusives ».