La lutte contre le paludisme implique des mesures préventives et réactives appliquées à trois parties importantes de la chaîne du paludisme : l’hôte humain, le parasite responsable de la maladie et le porteur du parasite. Bien qu’il existe divers médicaments disponibles pour traiter le paludisme, il peut toujours s’agir d’une maladie mortelle. Les parasites sont devenus résistants à divers médicaments au fil des ans, et des progrès sont encore réalisés en matière de pharmacothérapie et de prévention. L’aspect le plus important de la lutte contre le paludisme est sans doute l’utilisation généralisée de moustiquaires pour empêcher les hôtes d’être piqués par les porteurs de la maladie.
Un être humain est victime du paludisme lorsqu’il est exposé au parasite plasmodium par la piqûre d’un moustique femelle. Étant donné que le parasite peut rester dormant chez un hôte pendant des semaines, voire des années, les patients peuvent même ne pas savoir qu’ils sont affectés jusqu’à ce que les effets secondaires soient évidents. Les médicaments prophylactiques sont généralement utilisés pour les visiteurs de courte durée dans une zone où la contraction du paludisme est possible. Une cure de ces médicaments contre le paludisme est généralement commencée plus d’une semaine avant l’arrivée prévue du visiteur et prise pendant toute la durée du séjour ainsi qu’une semaine ou plus après le départ du visiteur. Ce traitement est particulièrement important pour éviter que le parasite ne soit transporté dans une zone où il n’existe pas actuellement.
Le parasite responsable du paludisme s’appelle plasmodium et a pratiquement été éradiqué dans des régions comme l’Amérique du Nord et l’Europe, où les tactiques de lutte contre le paludisme sont efficaces depuis un certain temps. Pour que le plasmodium se développe, il doit y avoir une forte densité de population humaine combinée à une forte population de moustiques. Plasmodium a montré sa capacité à devenir immunisé contre certains médicaments au fil des ans, sa résistance aux médicaments est donc variable et doit être soigneusement surveillée.
La lutte contre le paludisme dans sa forme la plus élémentaire se présente sous la forme de moustiquaires pour couvrir les lits et les aires de repos. Bien qu’ils soient peu coûteux et efficaces, leur utilisation n’est pas encore suffisamment répandue pour éliminer le parasite dans certaines régions du monde. Cela est dû en partie à la disponibilité des moustiquaires, et une partie de l’aide étrangère allouée aux zones sujettes au paludisme est consacrée uniquement à l’achat et à la distribution de moustiquaires. Une partie du problème est due à l’éducation : les villages éloignés doivent être sensibilisés à l’idée que les moustiques propagent le paludisme et que les moustiquaires sont essentielles à l’éradication de la maladie.