Quels sont les différents symptômes de sevrage d’Ativan® ?

Disponible de manière générique sous le nom de lorazépam, Ativan® est une benzodiazépine à courte durée d’action utilisée principalement pour traiter l’anxiété et les troubles liés à l’anxiété. Il peut être administré par voie orale (PO), sublinguale (SL), intramusculaire (IM) ou intraveineuse (IV). Ce médicament est considéré comme à courte durée d’action car il est éliminé assez rapidement du corps avec une demi-vie moyenne de 15 heures et aucun métabolite actif qui pourrait renforcer et prolonger un effet sédatif. Les symptômes de sevrage d’Ativan® peuvent donc se développer plus tôt qu’avec les benzodiazépines à action prolongée, parfois même avant la prochaine dose prescrite au patient. Les benzodiazépines partagent de nombreux symptômes de sevrage communs, notamment l’insomnie et l’agitation; cependant, Ativan® est particulièrement bien connu pour son anxiété de rebond – où l’anxiété du patient revient avec des symptômes plus forts et plus dérangeants que l’état d’origine qui a d’abord nécessité la prescription.

Les symptômes de sevrage d’Ativan® sont divers et impliquent tous les systèmes de l’organisme, en particulier ceux associés au système de neurotransmetteur GABA dans le cerveau. Les symptômes de sevrage les plus courants d’Ativan® comprendront donc l’insomnie, l’agitation, la nervosité et les pensées qui défilent – précisément ces symptômes qui ont souvent conduit à un diagnostic d’anxiété et à un traitement avec ce médicament. La relaxation sous toutes ses formes est difficile et le patient peut exprimer cette incapacité en grinçant des dents et en développant des tics, des spasmes musculaires ou un pouls accéléré. Les symptômes moteurs peuvent être présents sous la forme de maladresse, de mouvements non coordonnés et de troubles de l’équilibre. Ces symptômes observables peuvent également s’accompagner de distorsions dans la perception par le patient de son corps dans l’espace ou de la connexion de ses membres à son corps.

Une tendance à l’hyperexcitabilité peut s’étendre au système neurologique et, pour certains patients, les symptômes de sevrage d’Ativan® peuvent inclure des convulsions et du délire. Une amnésie importante a été rapportée. Les pensées suicidaires et une aggravation brutale de la dépression ne sont pas inconnues. Pour ces raisons, l’arrêt brutal de toute benzodiazépine, y compris Ativan®, n’est jamais recommandé. Les médecins traitants utilisent souvent un programme de réduction lente dans lequel le patient réduit progressivement sa dose quotidienne de médicament sur plusieurs semaines.

Le fait qu’un patient éprouve ou non des symptômes de sevrage d’Ativan® dépend de son âge, de la posologie habituelle et, en particulier, de la durée d’utilisation régulière du médicament. Les études cliniques et les sites d’information sur les médicaments fournissent des estimations variables quant à la durée pendant laquelle un patient doit prendre le médicament avant d’en devenir physiologiquement et psychologiquement dépendant. Quatre mois d’utilisation régulière est la période la plus fréquemment citée après laquelle des symptômes de sevrage peuvent être attendus avec l’arrêt du médicament. Un autre document de recherche estime qu’entre 25 et 50 % des patients sous Ativan® pendant trois à quatre ans peuvent s’attendre à des symptômes de sevrage significatifs d’Ativan®. La durée de persistance des symptômes de sevrage d’Ativan® varie de quelques semaines à un an et dépend de la durée d’action de la benzodiazépine et de la durée d’utilisation régulière du médicament.