La chirurgie intersexuée est une catégorie pratiquée sur des personnes qui ont eu un développement sexuel irrégulier et qui nécessitent une chirurgie reconstructive pour restaurer ou améliorer l’apparence et la fonction de leurs organes génitaux. Les troubles du développement sexuel (DSD) peuvent survenir sous forme de troubles ou d’anomalies congénitaux ou de lésions précoces des organes sexuels. Il existe de nombreuses conditions qui peuvent nécessiter une chirurgie intersexuée et comprennent des troubles sexuels chromosomiques, gonadiques et phénotypiques. Un chirurgien effectue généralement ce type d’opération pour faire en sorte qu’un patient ressemble et fonctionne davantage comme une femme typique ou plus comme un homme typique.
Le degré de chirurgie intersexuée pratiqué par le chirurgien dépend de la gravité de l’état du patient. Cela peut consister en une intervention chirurgicale relativement simple, telle que la reconstruction esthétique du vagin. La chirurgie peut également être beaucoup plus complexe, comme l’attribution d’un sexe à un individu dont le sexe est ambigu. Si le DSD est identifié à la naissance, le chirurgien effectue généralement la chirurgie avant que le patient n’ait 24 mois. La chirurgie est souvent complétée par une hormonothérapie.
La chirurgie intersexuée est pratiquée pour un certain nombre de raisons. Physiquement, cela peut aider les patients à fonctionner plus normalement en termes de continence, de sexualité et de fertilité. Il peut également aider le patient socialement car il le place plus fermement dans un sexe ou un autre et réduit les anomalies qui peuvent causer des maladresses ou des dysfonctionnements sociaux. On pense que la chirurgie aide ensuite les patients et leurs familles d’un point de vue psychologique en leur permettant de mieux se conformer aux normes culturelles.
Cependant, c’est aussi ce qui rend la chirurgie intersexuée controversée. De nombreuses questions éthiques entourent la chirurgie et ses implications futures pour l’individu. Normalement, le patient est traité non seulement par le chirurgien mais aussi par une équipe de spécialistes qui peut comprendre des conseillers, des généticiens et des endocrinologues. Cela est particulièrement vrai pour les patients qui subissent une chirurgie d’attribution ou de réattribution de sexe.
Les questions éthiques liées à l’intervention chirurgicale sur un nourrisson qui ne peut pas choisir son sexe et les futures implications physiques et psychologiques ont suscité de nombreux débats sur la procédure, d’autant plus que certains patients ont le sentiment plus tard dans la vie que leurs interventions chirurgicales étaient inappropriées. Bien qu’elle soit souvent pratiquée lorsque le patient est un nourrisson, la chirurgie peut également être pratiquée lorsqu’un patient est suffisamment âgé pour prendre une décision éclairée sur son propre sexe. Ce débat est particulièrement important pour les patients pour qui la chirurgie n’est pas médicalement nécessaire mais plutôt un choix social ou culturel.