Qu’est-ce que la dysréflexie autonome ?

La dysréflexie autonome est un syndrome potentiellement mortel qui survient chez les patients atteints de lésions de la moelle épinière ou de lésions causées par des maladies comme la sclérose en plaques. La blessure est généralement au-dessus du niveau de la cinquième vertèbre thoracique. Les personnes peuvent souffrir de dysréflexie autonome à tout moment après une lésion de la moelle épinière, bien qu’elle soit plus fréquente au cours de la première année suivant la lésion. En raison du risque, certaines personnes portent une carte d’alerte médicale expliquant le syndrome et fournissant des instructions de base sur ce qu’il faut faire afin qu’en cas de dysréflexie autonome, elles puissent remettre la carte à quelqu’un qui peut les aider.

Le syndrome commence par un stimulus en dessous du niveau de la blessure, généralement un stimulus nocif. L’une des causes les plus courantes est une vessie trop pleine ou infectée, mais d’autres stimuli peuvent inclure des signaux provenant des intestins ou des signaux envoyés à la suite d’une coupure, d’une brûlure ou d’un os cassé. Les signaux remontent la moelle épinière, mais ne peuvent pas atteindre le cerveau à cause de la blessure, et le système nerveux autonome s’emballe en conséquence.

Les vaisseaux sanguins se rétrécissent et des spasmes peuvent survenir. Le cerveau tente de réguler la pression artérielle en ralentissant le rythme cardiaque et en élargissant les vaisseaux sanguins, mais il ne peut pas accomplir de régulation en raison du manque de contrôle sur les zones du corps en dessous de la blessure. Le patient devient généralement moite et froid, peut se sentir étourdi et nauséeux et peut avoir une vision floue. Des accidents vasculaires cérébraux et des convulsions peuvent survenir à la suite d’une dysréflexie autonome.

Également connue sous le nom d’hyperréflexie, la dysréflexie autonome doit être traitée immédiatement. La tête du patient doit être maintenue surélevée, soit en s’asseyant droit, soit en relevant la tête du lit, et la cause doit être identifiée et corrigée, si possible. Par exemple, si le problème est une vessie trop remplie, la vessie doit être cathétérisée pour drainer l’urine. La cause peut nécessiter un traitement médical, comme dans le cas d’un os cassé, auquel cas le patient doit être maintenu aussi stable que possible et emmené à l’hôpital pour traitement.

Si quelqu’un commence à identifier les premiers signes de dysréflexie autonome, il doit en parler. Ceci est particulièrement important si le syndrome est déclenché par quelque chose que fait un fournisseur de soins. Une intervention rapide pour arrêter le dérèglement de la pression artérielle avant qu’il n’aille trop loin est importante pour prévenir des dommages permanents et mettre le patient hors de danger.