L’espace pleural, ou cavité pleurale, dans la poitrine est entouré d’une fine membrane, appelée plèvre, qui est repliée sur elle-même. Un peu de liquide dans cet espace entre ces membranes est tout à fait normal, mais en cas d’épanchement pleural – lorsque le liquide commence à s’accumuler – une procédure médicale appelée pleurodèse peut être nécessaire pour prévenir les problèmes respiratoires. Cette procédure est souvent effectuée pour prévenir la récurrence d’une accumulation de liquide due à certaines conditions médicales. Une pleurodèse peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale, et les poumons sont irrités par des moyens chimiques ou mécaniques. Cette irritation provoquera l’irritation et l’expansion des membranes de l’espace pleural, laissant ainsi peu ou pas de place pour l’excès de liquide.
Le cancer est considéré comme la cause la plus fréquente d’épanchement pleural. Le cancer des poumons, des ganglions lymphatiques et des seins peut tous provoquer un épanchement pleural, qui peut exercer une pression sur la poitrine et les poumons et les empêcher de se développer à leur pleine capacité. Cela peut alors rendre la respiration difficile. Après une radiographie pulmonaire pour confirmer le diagnostic, une pleurodèse est généralement la prochaine étape. Les autres causes courantes d’épanchement pleural comprennent l’insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale, ainsi que les maladies respiratoires telles que la pneumonie.
Une pleurodèse réalisée sous anesthésie générale est généralement effectuée sur la table d’opération, tandis qu’une procédure effectuée uniquement sous anesthésie locale est généralement effectuée dans la chambre d’hôpital du patient. Dans les deux types de procédures, une incision est pratiquée entre les côtes du patient et un drain est fixé pour débarrasser l’espace pleural de tout ou de la majeure partie du liquide. Une pleurodèse chimique est généralement effectuée à l’aide de talc, tandis qu’une pleurodèse mécanique est souvent effectuée à l’aide d’une sorte de surface rugueuse.
Utilisé pour la première fois en 1935, l’insertion de talc dans l’espace pleural est la méthode la plus populaire pour effectuer une pleurodèse. Il est souvent considéré comme ayant le meilleur taux de réussite. D’autres produits chimiques utilisés au cours de la procédure peuvent également inclure la doxycycline, la quinacrine, la bléomycine et la povidone iodée.
Lors d’une pleurodèse chimique, un irritant, généralement du talc, est inséré dans l’espace pleural. Dans certaines procédures, selon l’anesthésie utilisée, le patient peut être roulé ou invité à rouler d’un côté à l’autre et même à s’asseoir. Cela répartira uniformément l’irritant et garantira qu’il couvre tout l’espace. Les membranes irritées vont alors s’enflammer et gonfler.
Après cette procédure, il y a souvent une douleur modérée à sévère, en particulier autour de la zone d’incision. Les fluides peuvent à nouveau s’accumuler dans les poumons, surtout si le patient prend un médicament anti-inflammatoire pour soulager la douleur, de sorte que les patients se voient prescrire un analgésique pour soulager tout inconfort. De la fièvre est également signalée par de nombreux patients qui subissent ce type de procédure, et elle est considérée comme un effet secondaire relativement courant.