L’échelle antalgique est un concept développé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les années 1980, initialement pour la prise en charge de la douleur cancéreuse, puis pour la prise en charge de tous les types de douleur. Selon ce concept, les médecins suivent une approche par étapes avec la gestion de la douleur pour atteindre l’objectif d’éliminer la douleur avec le contrôle de la douleur le plus bas possible. Cela peut réduire le risque d’effets secondaires pour le patient et signifie également qu’un contrôle de la douleur plus agressif sera efficace et disponible en cas de besoin car le patient n’a pas développé de tolérance.
La première étape de l’échelle analgésique est l’utilisation d’un médicament non opioïde, éventuellement avec un adjuvant. Des médicaments comme l’aspirine entrent dans cette catégorie, tandis que les patients peuvent également prendre des médicaments pour gérer les crises, contrôler la dépression ou gérer d’autres symptômes qu’ils ressentent. L’ajout d’un adjuvant peut signifier que la patiente évite d’utiliser un analgésique alors qu’elle a vraiment besoin d’un médicament différent.
Si le patient ressent toujours des douleurs, il est temps de passer à l’étape suivante, l’utilisation d’un opioïde faible avec un adjuvant le cas échéant. Le patient pourrait bénéficier d’un médicament contre la douleur comme la codéine avec un autre médicament pour gérer l’inflammation ou d’autres sources d’inconfort. Si les niveaux de douleur persistent à ce stade, le patient atteint le sommet de l’échelle analgésique, où un médecin peut prescrire un opioïde fort tel que le fentanyl avec un adjuvant approprié.
La douleur est une condition compliquée à gérer et il existe un certain nombre d’approches pour soulager la douleur. Des outils tels que l’échelle analgésique créent un ensemble clair de critères de gestion de la douleur afin de permettre aux médecins de déterminer plus facilement quelle devrait être la prochaine étape. À chaque étape, un médecin peut prendre des décisions comme ajuster les doses, essayer différents médicaments ou explorer d’autres adjuvants pour voir s’ils permettront de contrôler la douleur du patient. Des traitements comme la psychothérapie ou la stimulation nerveuse électrique pour la douleur, par exemple, peuvent être plus bénéfiques pour un patient que l’augmentation des doses d’analgésiques.
Les patients souffrant de douleurs chroniques peuvent être difficiles à traiter avec précision et efficacité, même avec l’échelle analgésique. Avec de nombreux opioïdes, on craint d’acquérir une résistance au fil du temps. Le patient aura besoin de doses de plus en plus élevées de médicaments pour contrôler la douleur et peut éventuellement trouver une technique de gestion de la douleur inefficace. Un spécialiste de la douleur peut être en mesure d’offrir le meilleur traitement, contrairement à un médecin généraliste ou à un médecin qui se concentre sur un autre domaine de soins médicaux comme la rhumatologie.