La réadaptation après un AVC est un élément essentiel du rétablissement des survivants d’un AVC. Bien que les séances de rééducation ne puissent pas inverser les lésions cérébrales causées par un AVC, elles peuvent améliorer considérablement la qualité de vie du patient et favoriser l’indépendance et la confiance tout en réduisant le risque d’un autre AVC en rendant le patient actif. Ce processus peut être très complexe, en particulier pour les personnes qui ont subi de graves dommages, et nécessite une bonne attitude de la part du patient, ainsi qu’une équipe de réadaptation très compétente et un réseau de soutien composé de membres de la famille et d’amis.
Une équipe de réadaptation typique comprend un neurologue, un physiothérapeute et un orthophoniste. Les patients peuvent également profiter de psychologues, de kinésiologues et d’autres spécialistes pendant leur rétablissement. Selon la gravité de l’AVC, les patients peuvent suivre une réadaptation en milieu hospitalier, dans un établissement de soins de longue durée, dans le cadre d’un programme ambulatoire ou à domicile. Les patients présentant des lésions modérées peuvent bénéficier d’une brève période de rééducation, tandis que les cas d’AVC graves peuvent nécessiter des mois de traitement, avec des séances prolongées chaque jour.
Des études semblent suggérer que plus tôt la réadaptation après un AVC est initiée, mieux c’est pour le patient. La rééducation peut commencer dans les 24 heures, dès qu’un patient est stabilisé après un AVC, et elle commence généralement par des exercices de mouvement conçus pour faire bouger le patient. Ces exercices sont également utilisés pour évaluer la gravité des lésions cérébrales. Lors des futures séances de rééducation post-AVC, le patient aura la possibilité de réapprendre diverses activités telles que marcher, manger, se laver, s’habiller ou parler.
L’équipe de réadaptation fournira également un soutien psychologique au patient, ainsi que des types de thérapie spécifiques pour des problèmes tels que la difficulté à avaler et à parler. Dans les cas où des lésions cérébrales ont causé une paralysie, une incapacité à communiquer ou d’autres types de dommages fondamentaux, l’équipe travaillera avec le patient pour compenser ces problèmes. Par exemple, un patient avec un côté gauche endommagé peut apprendre à effectuer des tâches gauchers avec la main droite pendant la rééducation d’un AVC, ou un patient qui ne peut pas parler peut apprendre la langue des signes.
Les exercices de mémoire, les jeux et les puzzles sont une partie importante de la réadaptation après un AVC, car ils aident le cerveau à se reconfigurer pour faire face aux dommages causés par l’AVC. L’équipe peut également travailler avec le patient pour l’aider à développer des habiletés sociales et à apprendre à faire face à des situations qui peuvent être rendues gênantes par la présence de lésions d’AVC. L’objectif est de restaurer autant de fonctions que possible au patient, tout en éduquant le patient et sa famille sur les moyens de réduire le risque d’un autre AVC.