Un fantasme figé est une croyance qui ne peut être confirmée, observée le plus souvent chez les patients souffrant de troubles de la personnalité. Ceci est également appelé schéma dysfonctionnel et peut impliquer des schémas établis très tôt dans l’enfance. Par exemple, une patiente peut être convaincue qu’elle est une personne horrible et que tout le monde autour d’elle la déteste, même s’il existe de nombreuses preuves du contraire. Traiter les patients avec des fantasmes fixes peut être complexe, impliquant une exploration des événements qui ont conduit à la formation du schéma dysfonctionnel ainsi que l’attaque directe de la croyance ou des croyances interconnectées.
Les personnes souffrant d’anxiété et de dépression peuvent également développer des fantasmes fixes. Certains sont de nature très fataliste; le patient peut se sentir inutile ou sous-évalué par ses amis ou sa famille. De telles croyances peuvent également jouer un rôle dans les comportements autodestructeurs et suicidaires, où les patients peuvent ressentir le besoin de se punir ou penser que leur mort épargnerait aux personnes qui les entourent douleur et souffrance. Un patient qui se sent mauvais et irrémédiable, par exemple, peut croire que le suicide serait une action appropriée.
La petite enfance peut jeter les bases d’un fantasme figé ; les enfants qui ont subi des abus, de la négligence et des agressions sexuelles, par exemple, peuvent développer des croyances sans fondement dans la réalité comme mécanisme d’adaptation. Un enfant qui a été abusé, par exemple, peut avoir un fantasme fixe qu’il est mauvais et qu’il est simplement puni pour son comportement inacceptable. Au fur et à mesure que l’enfant se développe, le fantasme fixe peut déclencher des comportements répétitifs qui le renforcent et convainquent le patient que la croyance est correcte.
Dans d’autres cas, des fantasmes fixes se développent sans cause claire. Les patients souffrant de troubles de la personnalité, par exemple, peuvent être convaincus que d’autres personnes ne les aiment pas et conspirent contre eux, mais peuvent ne pas avoir d’expériences spécifiques qui auraient pu semer les graines de cette croyance. Cela peut devenir une fixation qui interfère avec la vie quotidienne ; un patient qui pense que tout le monde conspire, par exemple, suppose que les gens qui chuchotent dans le bureau complotent quelque chose et a du mal à se concentrer au travail.
La schémathérapie est une méthode pour aborder un fantasme figé. Dans cette approche de la psychothérapie, le patient et le thérapeute travaillent ensemble pour explorer les origines d’un schéma, le démanteler et cultiver des croyances plus saines. Certains patients trouvent utile de prendre des médicaments pour traiter les symptômes psychologiques comme l’anxiété pendant qu’ils sont en thérapie, car ces symptômes peuvent détourner l’attention des séances et rendre la concentration difficile.