Parfois connu simplement sous le nom de taux de profit, un taux de profit est une mesure du profit réalisé sur un investissement donné d’un projet. Ce calcul particulier est quelque peu similaire au taux de retour sur investissement, en ce que les deux approches aident à évaluer la viabilité de l’effort en termes de ce qui est gagné pour la quantité de ressources dépensées. Le concept se retrouve dans la théorie marxiste de l’économie politique.
Le moyen le plus élémentaire de calculer le taux de profit consiste à identifier le surplus moins les valeurs associées au projet, puis à diviser ce chiffre par le montant du capital investi. Le type d’excédent en cause peut inclure des facteurs tels que les coûts de main-d’œuvre associés à un processus de fabrication ou les revenus générés par la location d’un type de propriété. Celle-ci est à son tour liée à la valeur de la production ou à la valeur multipliée par le montant du capital investi au cours de la période considérée. Le résultat final est le taux de profit à la clôture de la période considérée.
Il est important de noter qu’en considérant le capital investi, le coût historique et la valeur marchande sont évalués. Le coût historique a à voir avec les ressources nécessaires pour effectuer l’achat initial de l’actif, tandis que la valeur de marché se concentre sur la valeur de revente actuelle de l’actif, ou sur ce qu’il en coûterait pour remplacer l’actif sur le marché actuel. Le type d’actif concerné est essentiel pour déterminer si le coût historique ou la valeur de marché est une meilleure représentation dans une situation donnée. Par exemple, on n’accomplirait pas grand-chose en basant le capital investi principalement sur le coût initial d’une pièce d’équipement, comme un tracteur dans un projet agricole. Le chiffre obtenu aurait plus de sens si la valeur marchande actuelle était utilisée à la place.
Un certain nombre de facteurs peuvent influencer le mouvement à la hausse et à la baisse du taux de profit au fil du temps. Il s’agit notamment des changements technologiques qui permettent de réduire les dépenses, des changements dans les salaires versés aux travailleurs qui travaillent sur la chaîne de production ou des changements de processus qui sont nécessaires pour concurrencer avec succès les entreprises produisant des biens ou des services similaires. Comme les conditions peuvent changer régulièrement, il n’est pas rare que le taux de profit change également d’une période à l’autre. Pour cette raison, les entreprises sont susceptibles de surveiller les facteurs pertinents pour le calcul et de prévoir ces changements et leur impact positif ou négatif sur le taux de profit. Cela permet de minimiser les pertes un peu plus facilement tout en profitant de toutes les tendances émergentes qui auraient tendance à générer un taux de profit plus favorable.