Qu’est-ce qu’une greffe de pontage ?

Un pontage-greffe, plus communément appelé pontage aortocoronarien (PAC), est une intervention chirurgicale qui restructure le flux sanguin vers le cœur. Il peut être nécessaire pour les patients atteints de cas avancés de maladie coronarienne, dans laquelle un taux de cholestérol élevé entraîne une accumulation de plaque dans les artères. Cela limite dangereusement le volume de sang qui peut circuler vers le cœur, provoquant potentiellement une crise cardiaque. Une greffe de pontage est généralement réalisée en chirurgie ouverte, ce qui nécessitera un temps de récupération d’environ une semaine à l’hôpital, suivi de quatre à six semaines de repos à domicile.

Les candidats à une procédure de pontage par greffe ont déjà essayé de traiter leur état avec un régime alimentaire faible en gras, de l’exercice régulier et des médicaments. Leurs médecins exploreront d’abord la possibilité d’utiliser des traitements moins invasifs, comme une angioplastie, qui peuvent améliorer la circulation sanguine grâce à l’utilisation de ballons spéciaux insérés dans les artères. Les patients souffrant d’autres problèmes médicaux, tels que le diabète ou une maladie des valves cardiaques, sont plus susceptibles de subir un pontage. Ceux qui ont un muscle cardiaque affaibli et deux ou plusieurs artères bloquées sont également candidats à cette procédure.

Avant de subir un pontage aortocoronarien, les patients doivent discuter avec leur médecin des changements de mode de vie postopératoires. Cette procédure n’est pas un remède contre le durcissement et le rétrécissement des artères, et les patients doivent donc s’engager à adopter des changements de mode de vie sains pour favoriser le succès de la chirurgie. Les patients subiront une série de tests avant le pontage, tels qu’un électrocardiogramme (ECG), des tests d’imagerie et des tests sanguins. Ils devront arrêter de manger et de boire pendant une courte période de temps, et les fumeurs devront arrêter de fumer.

Pour commencer le pontage, le patient sera d’abord rendu inconscient sous anesthésie générale. Un ventilateur et un tube respiratoire sont utilisés pour faciliter la respiration. Le chirurgien fera une grande incision dans la poitrine et ouvrira le sternum pour permettre l’accès au cœur. Habituellement, cette chirurgie est effectuée avec une machine de pontage cœur-poumon, ce qui signifie que les tubes sont reliés aux artères principales et que le sang est pompé par la machine plutôt que par le cœur. Cela permet au chirurgien d’arrêter temporairement le cœur avec des médicaments pour faciliter la chirurgie.

Le chirurgien retirera ensuite une veine ou une artère du patient, généralement d’une jambe, d’un bras ou de la poitrine. Cette artère ou veine sert de greffon pour rediriger le sang. Il sera rattaché à la fois au cœur et à l’artère bloquée à un point au-delà du blocage. Le sang peut alors circuler à travers l’artère nouvellement attachée, autour du blocage et vers le cœur. Une fois que le cœur recommence à pomper, le chirurgien suturera le sternum et refermera l’incision.

Après une chirurgie de greffe de pontage, le patient restera probablement dans l’unité de soins intensifs (USI) de l’hôpital pendant un à deux jours pour une surveillance étroite. Il sera ensuite transféré dans une autre zone de l’hôpital pendant les trois à huit prochains jours pour un rétablissement initial. Les patients doivent s’attendre à récupérer à la maison pendant les quatre à six prochaines semaines. Ils ne doivent pas conduire ni faire d’exercice pendant les deux à trois premières semaines. Une routine de réadaptation typique comprend une thérapie physique, une ergothérapie et des consultations avec un nutritionniste.

Avant de subir un pontage, les patients doivent être conscients des risques potentiels, qui sont relativement rares. Des caillots sanguins, une infection et un essoufflement peuvent survenir. Des battements cardiaques anormaux, un gonflement des jambes et des problèmes de concentration ont également été signalés. Dans de très rares cas, des décès sont survenus à la suite d’une réaction à l’anesthésie ou parce que le cœur ne redémarrait pas.