Une œsophagogastroduodénoscopie, également appelée endoscopie supérieure, est une procédure médicale réalisée dans le but de diagnostiquer des anomalies de la muqueuse du tractus gastro-intestinal supérieur, ainsi que de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Pour effectuer cet examen, le clinicien, généralement un gastro-entérologue, utilise un long appareil télescopique appelé endoscope. Cet instrument est équipé d’une petite lumière et d’une caméra à son extrémité, qui transmet les images à un moniteur spécial. L’endoscope est également creux avec des ouvertures en divers points, ce qui permet le passage d’instruments chirurgicaux pour prélever des échantillons de tissu pour une biopsie.
Habituellement, une œsophagogastroduodénoscopie est réalisée en ambulatoire. Cependant, un sédatif peut être administré avant la procédure, ce qui nécessite une courte période de récupération à l’établissement, ainsi que la nécessité de faire reconduire le patient à la maison. Un anesthésique local peut également être administré, ce qui peut continuer à inhiber le réflexe nauséeux pendant plusieurs heures. De plus, il est nécessaire que le patient s’abstienne de boire ou de manger au moins six heures avant l’intervention, et d’arrêter de prendre tous les anti-inflammatoires, y compris l’aspirine, sept à dix jours avant pour réduire le risque de saignement excessif.
En plus d’être un outil de diagnostic, l’œsophagogastroduodénoscopie permet également au clinicien de traiter divers troubles de manière moins invasive que la chirurgie ouverte. Par exemple, il est souvent utilisé pour élargir des sections de l’œsophage devenues trop étroites, une condition connue sous le nom de rétrécissements. La procédure peut également être effectuée pour corriger l’achalasie, un dysfonctionnement du muscle qui relie l’œsophage et l’estomac. Il peut également être utilisé pour traiter d’autres troubles gastro-intestinaux, tels que la hernie hiatale, les ulcères d’estomac et le reflux gastro-œsophagien.
Cependant, tous les patients ne sont pas candidats à l’œsophagogastroduodénoscopie. Par exemple, il est déconseillé aux personnes souffrant de diverticules oesophagiens, en raison du risque d’infection. La procédure est également contre-indiquée chez ceux qui présentent des ulcères hémorragiques ou ceux qui ont des antécédents d’hémophilie ou d’autres troubles plaquettaires. De plus, cette intervention ne sera pas réalisée si une déchirure de l’œsophage ou une perforation de l’estomac ou du duodénum est suspectée. La grossesse peut également exclure cette procédure jusqu’à une date ultérieure.
Bien que l’œsophagogastroduodénoscopie soit généralement considérée comme sûre, il existe un risque de complications. D’une part, il peut y avoir un risque de saignement excessif, d’infection ou de blessure dû à la procédure elle-même. De plus, certains des médicaments ou du matériel peuvent provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes. Pour cette raison, le médecin et le personnel soignant doivent être alertés en cas d’allergie connue à un médicament, au latex, à l’iode ou aux crustacés.