La thérapie cognitivo-comportementale pour la toxicomanie est l’une des approches les plus importantes pour lutter contre la toxicomanie, l’alcoolisme et les conditions de dépendance similaires. Cette approche vise les traitements de la dépendance à long terme en modifiant à la fois les comportements d’un individu et les schémas de pensée destructeurs qui alimentent ces comportements. Étant donné que le contrôle des impulsions est un facteur principal de la dépendance, il est particulièrement utile de résoudre ces problèmes. Des preuves scientifiques soutiennent également le traitement comme un moyen de véritable changement neurologique et comme une forme de thérapie pratique et sans produits pharmaceutiques.
De nombreux programmes de désintoxication se concentrent uniquement sur l’élimination de la tentation et espèrent que le corps s’acclimatera en conséquence. Ces approches ne tiennent souvent pas compte des processus mentaux complexes qui renforcent la dépendance. Les voies cérébrales et les manières particulières d’interpréter le monde rendent certains individus plus susceptibles de développer une dépendance à une substance ou à une action. La thérapie cognitivo-comportementale pour la toxicomanie s’attaque à ces facteurs.
Chaque individu possède certaines techniques cognitives qu’il utilise pour naviguer dans le monde. La partie cognitive de la thérapie cognitivo-comportementale pour la toxicomanie vise à modifier les techniques et méthodes défectueuses. Par exemple, une personne dépendante peut avoir appris l’impuissance ou le point de vue selon lequel quoi qu’il fasse, l’avenir ne peut pas être changé. Ces sentiments peuvent être aggravés par une perspective globale selon laquelle des forces extérieures telles que d’autres personnes sont responsables de tout ce qui arrive à l’individu. En tant que tel, l’individu n’accepte pas la responsabilité personnelle des choix qu’il fait, mais place plutôt le blâme sur des forces perçues au-delà de tout contrôle.
La thérapie cognitivo-comportementale pour la dépendance utilise des techniques spécifiques pour transformer ces croyances préjudiciables en exutoires intellectuels plus positifs. Le thérapeute peut demander au patient d’indiquer les raisons pour lesquelles il se tourne vers la substance indésirable. Lorsque des facteurs extérieurs sont mentionnés, le thérapeute peut remettre en question ces notions et guider l’individu vers la responsabilité personnelle. De plus, le thérapeute peut aborder les sentiments d’impuissance en fournissant des exemples de la façon dont des individus dans des situations similaires ont pris le contrôle et surmonté des obstacles. Tenir un journal est une autre méthode populaire pour encourager un développement cognitif positif.
Le contrôle du comportement – ou plutôt le manque de contrôle perçu – contribue à renforcer les schémas de dépendance. L’aspect comportemental de la thérapie cognitivo-comportementale fournit aux patients la preuve tangible qu’ils peuvent en fait contrôler leurs actions. Les approches pourraient, par exemple, viser à éloigner les individus de la substance ou de l’action addictive par le biais de systèmes de récompense et de punition. De plus, l’aspect cognitif peut donner aux patients des outils de contrôle et le pouvoir de résister aux défis avec des mécanismes d’adaptation.
Selon certaines études de suivi, l’utilisation de traitements de thérapie cognitivo-comportementale pourrait même aider à recâbler les voies de transmission cérébrales. Les comportements deviennent tellement ancrés chez les individus parce que les comportements sont pratiqués à plusieurs reprises, ce qui renforce et solidifie les zones du cerveau responsables de l’exécution de ces actions. Dans un sens, certains comportements, y compris des comportements dangereux comme se livrer à des dépendances, deviennent presque une seconde nature. L’exécution diligente de nouveaux comportements aide à briser le bastion neuronal des anciens comportements et aide à ouvrir et à renforcer de nouvelles voies mentales.
L’utilisation prolifique de la thérapie cognitivo-comportementale pour la toxicomanie en psychiatrie est peut-être le meilleur témoignage de son efficacité. Les études de suivi des patients donnent à la thérapie cognitivo-comportementale l’un des taux de rechute les plus bas. Alors que d’autres formes thérapeutiques peuvent avoir un succès à court terme, cette approche résiste mieux que toute autre à l’épreuve du temps. Les patients et les psychiatres apprécient également les séances de traitement plus courtes et plus pratiques. Ainsi, les patients obtiennent des résultats à long terme avec un engagement à plus court terme.