La durée des obligations, au sens le plus large, est le temps qui doit s’écouler avant qu’une émission obligataire n’arrive à échéance. Dans le cadre de ce processus, une attention particulière est accordée à la valeur réelle de l’obligation à mesure qu’elle approche de l’échéance. Le calcul de la durée de valeur d’une obligation est relativement simple lorsque le taux d’intérêt appliqué est fixe, bien que la détermination de la valeur actuelle d’une obligation à taux variable à un moment précis du processus de maturation ne soit pas particulièrement difficile.
Un concept plus approfondi de la durée des obligations en ce qui concerne tous les types d’obligations est un moyen de mesurer le degré de sensibilité que l’émission obligataire présente aux mouvements des taux d’intérêt. La durée des obligations est normalement mesurée en années, une attention particulière étant accordée à la valeur réelle de l’obligation à chaque intervalle annuel. Dans le cas d’émissions obligataires à taux fixe, les intérêts courus sont facilement identifiables en consultant les termes et conditions de l’émission elle-même. Avec une obligation à taux variable, il est nécessaire d’identifier le taux d’intérêt en vigueur au moment où le paiement des intérêts en cours est dû. Cette variation de la valeur de l’obligation due à l’application du taux d’intérêt est connue sous le nom de duration en dollars.
Il existe un certain nombre de formules différentes utilisées pour identifier la durée des obligations. L’une des approches les plus courantes est connue sous le nom de durée de Macaulay. Développée par Frederick Macauley, cette approche a identifié l’échéance moyenne pondérée associée à l’émission d’obligations, en supposant que les pondérations sont les flux de trésorerie actualisés qui s’appliquent à la période d’intérêt actuelle de l’obligation. L’idée derrière l’approche de Macauley était de faciliter la détermination du niveau de risque associé à une émission obligataire donnée, en fonction du taux d’intérêt variable, voire de la possibilité que l’obligation soit remboursée par anticipation.
Les investisseurs qui préfèrent le niveau de risque relativement faible associé aux émissions d’obligations peuvent se protéger davantage contre l’éventuel échec d’un rendement aussi élevé qu’ils le souhaiteraient en prenant le temps de projeter la durée des obligations. Cela est particulièrement vrai dans les situations où l’obligation est structurée de manière à permettre à l’émetteur de rembourser l’obligation par anticipation. En tenant compte des fluctuations possibles des taux d’intérêt et de l’impact que ces fluctuations pourraient avoir sur l’obligation entre le moment de l’émission et le moment de l’échéance, l’investisseur est dans une bien meilleure position pour déterminer si l’achat de l’obligation vaut réellement le temps et effort.