L’ablation de la veine pulmonaire est un traitement chirurgical de la fibrillation auriculaire. La fibrillation auriculaire survient lorsque le nœud qui contrôle les contractions du cœur est surchargé de signaux électriques, provoquant des battements rapides et irréguliers du cœur. Cela ne peut produire aucun problème – autre qu’une sensation de flottement dans la poitrine – pendant longtemps, mais cela peut éventuellement entraîner un affaiblissement du cœur et un risque accru d’accident vasculaire cérébral. La fibrillation auriculaire est d’abord traitée avec des médicaments, mais si le patient ne répond pas à ces médicaments ou ne peut pas les prendre pour une raison quelconque, une ablation de la veine pulmonaire peut aider à contrôler la maladie.
Dans un cœur normal, le nœud SA envoie une impulsion électrique aux oreillettes, ou aux deux cavités supérieures du cœur, leur disant de se contracter, puis fait de même pour les ventricules, ou les deux cavités inférieures du cœur. Chez une personne atteinte de fibrillation auriculaire, de nombreuses impulsions électriques passent par le nœud SA, provoquant une contraction rapide et irrégulière du cœur. Une personne atteinte de cette maladie peut ressentir des palpitations cardiaques ou la sensation de battre son cœur lorsqu’elle ne fait pas d’exercice, des étourdissements, des évanouissements, une pression ou une douleur thoracique et des difficultés à respirer même au repos.
La fibrillation auriculaire peut durer longtemps sans causer de problèmes graves, mais pendant de nombreuses années, elle peut affaiblir le cœur et, dans certains cas, entraîner une insuffisance cardiaque. Il augmente également le risque de caillots sanguins, ce qui augmente le risque d’accident vasculaire cérébral. Les médecins essaient d’abord des médicaments antiarythmiques, des médicaments de contrôle de la fréquence et des médicaments anticoagulants pour gérer cette condition, mais si ceux-ci ne sont pas possibles ou ne sont pas efficaces, une ablation de la veine pulmonaire est un deuxième recours courant. La procédure utilise un cathéter pour faire stratégiquement des cicatrices là où la veine pulmonaire rencontre l’oreillette gauche. Ces cicatrices bloquent certaines des impulsions électriques anormales, contrôlant ainsi la fibrillation.
Une ablation de la veine pulmonaire est effectuée dans un laboratoire d’électrophysiologie (EP) par un électrophysiologiste. Le patient est sédaté par un médicament intraveineux (IV) qui peut être augmenté tout au long de la procédure, selon les besoins du patient. Le patient peut s’endormir pendant certaines parties de la procédure. Le médecin engourdit ensuite les sites d’insertion du cathéter, généralement dans l’aine et parfois dans le cou, et insère plusieurs cathéters.
Le médecin fait ensuite passer les cathéters dans le cœur et, à l’aide de la technologie d’imagerie et d’un appareil pour suivre les impulsions errantes, commence l’ablation. L’un des cathéters possède un dispositif qui administre de l’énergie radiofréquence à l’endroit où la veine pulmonaire rencontre l’oreillette gauche. Cette énergie crée de petites cicatrices qui servent de barrière entre les impulsions et le reste du cœur. Il faut quelques semaines pour que les cicatrices se forment complètement, de sorte que certains patients souffrent encore souvent de fibrillation auriculaire pendant huit à dix semaines après la procédure.
L’ablation de la veine pulmonaire prend environ quatre à six heures, mais le patient reste généralement à l’hôpital pendant la nuit pour s’assurer qu’il n’y a pas de complications. Bien qu’il s’agisse d’une procédure assez sûre, les complications peuvent inclure des lésions de la veine pulmonaire, des lésions cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et, dans de rares cas, des lésions de l’œsophage. Le patient peut ressentir des douleurs thoraciques, des douleurs et de la fatigue pendant environ deux jours après la procédure.