La vente à découvert nue est une tactique d’investissement qui consiste à vendre à découvert des titres que le vendeur peut ou non avoir l’autorisation d’utiliser dans le cadre de l’opération d’investissement. Dans ce scénario, l’investisseur exécute un ordre de vente des titres à découvert, sans nécessairement posséder les actions ou avoir la permission d’emprunter ces actions aux fins de créer une vente à découvert. Cela peut conduire à des situations où des transactions échouées sont créées et les acheteurs perdent à la fois du temps et de l’argent en conséquence. Dans de nombreuses régions du monde, le shorting nu est considéré à la fois comme une activité contraire à l’éthique et illégale.
Un impact supplémentaire de la vente à découvert est que la stratégie peut avoir pour effet de faire baisser les prix des titres concernés, parfois d’une manière qui n’est pas cohérente avec le schéma régulier de l’offre et de la demande pour ce titre. En conséquence, l’instigateur de la vente à découvert a tout à gagner de la possibilité d’acheter des actions à ces taux inférieurs après l’échec de la vente à découvert et de les conserver jusqu’à ce que leur valeur augmente à nouveau. Dans le même temps, l’investisseur qui a acheté la vente à découvert et qui anticipait la livraison des titres achetés dans le délai habituel de trois jours ouvrables se retrouve sans actions à récupérer et sans valeur tirée de la transaction. Alors que l’acheteur est susceptible de récupérer le prix de la vente à découvert, le temps et les efforts consacrés à l’achat de la vente à découvert sont perdus.
À mesure que le commerce en ligne est devenu plus courant, l’incidence des ventes à découvert nues a augmenté. En effet, les systèmes de négociation électroniques ne sont parfois pas équipés pour recouper l’activité de négociation aussi efficacement que les méthodes plus traditionnelles. Bien que cela change, les lacunes trouvées dans les réglementations associées au commerce en ligne permettent toujours à des individus peu scrupuleux de créer des ventes à découvert qu’ils n’ont pas l’intention de mener à bien. Pour cette raison, il est souvent conseillé aux investisseurs de vérifier le statut des titres associés à la vente et d’affirmer que le vendeur a effectivement l’autorisation d’emprunter l’action ou qu’elle est au moins disponible pour être utilisée dans la vente à découvert.
Alors que la vente à découvert nue a longtemps été considérée comme contraire à l’éthique et a conduit à l’interdiction de négocier sur plus d’une bourse, ce n’est que ces dernières années que les changements dans les réglementations commerciales de la part des principales agences mondiales de réglementation des investissements ont contribué à réduire la fréquence de cette type de régime d’investissement. Aux États-Unis, cette action a eu lieu en 2007 lorsque la Securities and Exchange Commission a modifié ce que l’on appelle la réglementation SHO pour combler certaines des lacunes connues qui ont rendu la pratique possible. Cela a été accompli en exigeant la création de listes de seuil qui suivent les offres d’actions qui semblent avoir un taux plus élevé que d’habitude d’échecs de livraison en raison de ventes à découvert.