Des études ont établi un lien de causalité entre le diabète et la dépression. Les personnes atteintes de diabète sont plus susceptibles de souffrir de dépression que celles qui ne sont pas diabétiques ; à l’inverse, les personnes souffrant de dépression courent un risque accru de développer un diabète de type 2. Bien qu’aucune science exacte ne dise que l’on développera le diabète et la dépression ensemble, il est entendu que chaque condition peut, à elle seule, entraîner des changements de mode de vie qui augmentent le risque de développer l’autre condition.
Les changements de mode de vie qui accompagnent le diagnostic de diabète peuvent être émotionnellement et mentalement bouleversants, suffisamment pour provoquer une dépression chez certaines personnes. Les diabétiques nouvellement diagnostiqués doivent apprendre à gérer leur condition, une responsabilité quotidienne qui peut amener certaines personnes à se sentir dépassées et aliénées. En plus de cela, de nombreux diabétiques sont obligés de changer radicalement leur alimentation. Il n’est pas rare que les gens aient un attachement émotionnel à la nourriture, et un changement extrême de régime alimentaire peut entraîner des sautes d’humeur et de la dépression.
Le diabète et la dépression peuvent également fonctionner en sens inverse, la dépression entraînant des changements de mode de vie pouvant conduire au diabète de type 2. Le diabète de type 1 n’est pas nécessairement développé par son alimentation et son niveau d’activité physique ; le diabète de type 2, en revanche, l’est souvent. Comme il est courant que les personnes déprimées développent de mauvaises habitudes alimentaires et d’exercice, il est également courant que ces personnes développent des symptômes diabétiques.
La bonne nouvelle est que la relation causale entre le diabète et la dépression est évitable. La thérapie et les médicaments modernes sont tout à fait capables de traiter les deux conditions, mais il faut choisir de demander de l’aide. On peut n’avoir aucun contrôle sur le développement du diabète de type 1, mais avec le bon état d’esprit et le groupe de soutien, on peut éviter de développer une dépression. Avoir le bon groupe de soutien est important, mais il y a bien sûr aussi un élément d’entraide ; une personne aux prises avec la dépression, par exemple, peut faire un effort conscient pour éviter de développer de mauvaises habitudes alimentaires et d’exercice, ce qui pourrait déclencher le diabète.
Il est important que les personnes atteintes d’une maladie connaissent les symptômes de l’autre afin que, dans le cas où le diabète et la dépression se développent, un traitement rapide puisse être recherché pour éviter des complications inutiles. Les diabétiques peuvent surveiller les signes classiques de dépression, tels que les sentiments d’apathie ; troubles du sommeil; se sentir démotivé pour accomplir des activités normales, comme sortir du lit; pensées suicidaires; et des sentiments de mélancolie et de désespoir.
Ceux qui souffrent de dépression peuvent également faire attention aux signes classiques du diabète. Ceux-ci peuvent inclure une fatigue extrême, une faim insatiable et une soif inextinguible, une perte de poids drastique, des mictions fréquentes et une vision floue, entre autres signes. Si l’on éprouve une combinaison de ces symptômes, il est important de consulter immédiatement un médecin. Le diabète est une maladie parfaitement gérable, mais il peut être mortel s’il n’est pas traité.